La valorisation du bien vieillir est la clé pour gagner la lutte contre l’âgisme. La discrimination fondée sur l’âge est un fléau que l’on tente de déconstruire constamment.
Chez les Résidences des Bâtisseurs, nous avons la chance de côtoyer l’âge d’or tous les jours. Ce que nous avons constaté? Avec l’âge vient le bonheur!
En effet, une étude de Statistique Canada révèle que les personnes âgées de 60 ans et plus ont le plus haut niveau de satisfaction à l’égard de la vie. Moins de stress, plus de temps, plus de stabilité. Les septuagénaires se diraient plus heureux que les jeunes.
Alors pourquoi est-ce que l’âgisme est-il aussi systémiquement ancré dans notre société? C’est ce que vient déconstruire l’initiative Gira. Un projet qui vaut la peine d’être découvert!
Nous profitons donc de ces constats pour participer à cette lutte contre l’âgisme. Poursuivez votre lecture pour en savoir plus!
Qu’est-ce que l’âgisme?
Voici la description de l’âgisme selon le Gouvernement du Canada,:
« L’âgisme regroupe les stéréotypes (la façon d’envisager l’âge), les préjugés (ce qu’inspire l’âge) et la discrimination (la façon de se comporter), dont on est soi-même victime ou dont autrui est victime en raison de l’âge. »
En d’autres mots, c’est porter un regard méprisant sur la vieillesse. Un comportement qui est aussi grandement influencé par le culte de la beauté et de la jeunesse. La société laisse peu de place à la valorisation du bien vieillir.
Un exemple d’âgisme pourrait être de parler plus fort à une personne âgée en supposant qu’elle doit nécessairement mal entendre. Ou encore, manifester de l’impatience lorsque les travailleurs âgés tardent à prendre leur retraite.
L’âgisme est une forme de discrimination systémique, à même titre que le racisme ou le sexisme. C’est un réel problème qui a des répercussions notables dans la conception et la réalisation de services, programmes et installations.
De manière générale, la discrimination fondée sur l’âge est perçue comme un problème moins important. Pourtant, les conséquences économiques, sociales et psychologiques qui en découlent prouvent le contraire.
Les conséquences de l’âgisme
Plusieurs recherches démontrent que les conséquences de l’âgisme sont bien réelles. L’âgisme peut avoir des impacts négatifs sur la santé mentale et mener à la dépression. Selon l’Organisation mondiale de la Santé, en plus de nuire à la santé psychologique, l’âgisme nuit à la santé comportementale et physiologique.
Impacts psychologiques: les stéréotypes négatifs liés à l’âge provoquent l’auto-exclusion de la personne de sa communauté et peuvent aussi accentuer le stress.
Impacts comportementaux: les perceptions de soi négatives associées au vieillissement font que les personnes adoptent des comportements moins propices à la santé.
Impacts physiologiques: les stéréotypes négatifs liés à l’âge sont des facteurs prédictifs de dégradations cérébrales intervenant des décennies plus tard.
Augmentation des dépenses de santé: Ces conséquences sur les individus résultent en des conséquences à niveau sociétal. La discrimination fondée sur l’âge coûte des milliards de dollars à nos sociétés. Aux États-Unis d’Amérique, l’âgisme entraîne chaque année 63 milliards USD de coûts supplémentaires pour les huit problèmes de santé les plus coûteux.
Comment lutter contre l’âgisme
Pour lutter contre l’âgisme, il faut sensibiliser le public. Déconstruire des idées préconçues n’est pas une tâche évidente. C’est un travail qui doit se faire en société. Il faut mettre de l’avant le fait que les personnes âgées apportent une riche contribution à notre société.
Lutter contre l’âgisme c’est aussi de changer les procédés systémiques en prenant compte les réalités des personnes de tous âges. Il faut tenir compte de la diversité d’âges qui existe dans la société dès l’étape de la conception, qu’il s’agisse de politiques, de programmes, de services. Après tout, près de 20% de la population canadienne est âgée de 65 ans et plus.
D’ailleurs, la Cour suprême du Canada a récemment établi qu’il n’est plus acceptable de mettre en place des systèmes conçus comme si tout le monde était jeune.
En bref
Si vous êtes témoins ou victimes d’âgisme, n’ayez pas peur de dénoncer. Éduquons et informons notre société de manière positive sur la cause. Il faut comprendre que la vieillesse n’est pas une maladie et qu’elle comprend plusieurs avantages. C’est plutôt un passage obligé que chacun d’entre nous va vivre.
Vieillir c’est un privilège! Et vieillir dans la dignité est un droit! Vieillissons ensemble, sans préjugés!